l'usine
André Hogommat est un artiste plasticien reconnu. Natif de Nantes, il a passé la plus grande partie de sa vie entre Nîmes où il fut professeur d'art plastique à l'école supérieur des Beaux-arts et Clichy (Hauts-de-Seine) où se trouve toujours son atelier.
Né à Nantes en 1925, il est le cadet d’une fratrie de 6 garçons. Son père, Pierre Marie Joseph, clerc de notaire et officier de l’armée décède en 1933 des suites d’une longue maladie, probablement contractée pendant la première guerre mondiale. «
Aussi loin que je me souvienne mon seul souvenir est celui de mon père allongé sur son lit et le tic-tac de la montre gousset posée sur la table de nuit. »
À partir de 1930, sa mère, Mme Léonce Adrienne Louise Hogommat, tient un café afin de subvenir aux besoins de la famille.
À l’école communale, l’habileté de ses mains révélera très tôt sa future vocation, alors qu’il sculptait des morceaux de craie et des bouchons de liège au plus grand étonnement de ses camarades. Taille directe
en bois et au canif : tête de l’acteur Fernandel (1939)
A 15 ans je jeune homme va prendre le chemin de l’usine de fabrication d’hélice pour bateau. Il obtient le 23 Septembre 1943 son diplôme d’apprenti mouleur. Au décès de sa mère en 1947, une bourse d’étude en poche il quitte Nantes pour la capitale (l’Ecole supérieur des Beaux-Arts de Paris( 1948-1953)
En 1948, Le Musée du Louvre, le monde de la sculpture archaïque grecque l’interpelle, notamment les Korês et Kouroi (650-500 Av JC). Korê de l’acropole. De promenade en musée il découvre l’Hôtel Biron qui abrite depuis 1919 le musée Rodin. Il y trouvera deux sculptures lui faisant la démonstration de la puissance dans la verticalité : L’homme qui marche et Le Balzac étude de nu. À Chartres, il contemple le portail royal de la cathédrale (1194-1220) avec ses statues-colonnes transcendées. Sculptures tissant le lien permanent entre gloire divine et dignité humaine. André HOGOMMAT n’aura de cesse d’arpenter les différentes salles des musées. Les richesses de ce patrimoine nourriront chaque jour un peu plus le désir artistique du jeune Homme.